Manger selon l’ayurvéda : partie 1
Cet article est le fruit du travail de notre diététicienne-nutritionniste attitrée : Alicia Sicardi ! Ce petit topo retranscrit ses recherches et échanges avec des spécialistes de l’ayurvéda.
L’ayurvéda, originaire d’Inde, signifie « connaissance, science de la vie ». Science holistique, elle considère l’Homme dans son ensemble. Autrement dit, nous ne sommes pas seulement un corps. Nous sommes aussi un esprit, des émotions, des énergies… et tout ça forme un tout qui va bien plus loin que le corps ?
On vous rassure : on ne va pas aborder en une fois tous les aspects de l’alimentation ayurvédique. Aujourd’hui, on va d’abord commencer par les principes de base !
D’ailleurs, si vous trouvez certains mots étonnants, comme agni, ama, dosha,… Il s’agit tout simplement de sanskrit, langue ancestrale indienne.
La place de l’alimentation en ayurvéda
Ce que l’on mange a une place essentielle en ayurvéda : les aliments sont aussi là pour soigner, en plus de nourrir. C’est ce qui est à la base d’une bonne santé. Et à l’inverse, c’est aussi un outil pour rétablir l’équilibre en cas de mauvaise santé.
Première clé importante dans l’alimentation ayurvédique : le fait qu’un aliment ne soit JAMAIS bon ou mauvais. Il y a toujours un juste milieu. Du coup, rien ne sert de diaboliser tel ou tel aliment. Tous les aliments sont autorisés et tous sont bons pour la santé en quantité modérée… et mauvais en quantité excessive ! Logique, vous nous direz ? Mais ce bon sens nous manque souvent aujourd’hui…
On aime bien imaginer les aliments comme des petites “briques” qui nous façonnent. Leurs éléments constitutifs nous forment, nous bâtissent, nous composent… Il est donc important de bien avoir conscience de l’énergie que les aliments contiennent pour en faire bon usage. Autrement, on part sur de mauvaises fondations !
La composition corporelle selon l’ayurvéda : les doshas
L’ayurvéda considère que la matière est composée de 5 éléments : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther (espace). Dans le cadre des êtres vivants, ces éléments s’assemblent pour former des énergies vitales que l’on nomme les doshas (ce qui signifie « défaut » en sanskrit). Il y en a 3 : vâta, pitta, kapha.
À notre naissance, nous sommes composés en parts inégales de ces 3 doshas : chacun détient une composition différente et unique. Cela fait partie de notre capital génétique, un peu comme la couleur de nos cheveux. Toute notre vie, pour rester en bonne santé, il sera bon de tendre à un maintien de cet équilibre de constitution (prakriti). Parce que selon la médecine traditionnelle, tout dérèglement se manifeste par un mal être psychique ou physique… Autrement dit, la maladie.
Il existe des tests doshiques permettant de déterminer notre constitution (par exemple, vous pouvez faire ce test en anglais pour identifier votre dosha). Pour aller plus en profondeur, on vous conseille en revanche de rencontrer un professionnel de l’ayurvéda, diplômé et confirmé ?
L’importance de la digestion : agni – le feu digestif
L’ayurvéda attribue à la digestion (agni = feu en sanskrit) un important pouvoir thérapeutique. Elle est qualifiée de « feu biologique »… Ce qui correspond à ce que l’on appelle, en Occident, le métabolisme. Agni transforme les aliments en nutriments et en énergie pour faire fonctionner notre corps. Mais pas que ! Ce feu intérieur permet de digérer tout ce que nous ingérons :
– les aliments et boissons…
– mais également les émotions et les expériences sensorielles
Pour prendre soin d’agni, il est notamment conseillé de :
– prendre soin de son mental
– pratiquer une activité physique régulière
– s’alimenter en harmonie avec son dosha
Quand l’organisme est encrassé : ama
Ama désigne tous les constituants ingurgités qui n’ont pas été bien digérés. Ce sont en fait des « déchets » que le corps va devoir s’employer à éliminer.
Lorsqu’il y en a trop et que les processus naturels d’élimination du corps n’arrivent plus à gérer la charge, il peut y avoir un encombrement de l’organisme. Celui ci se manifeste par une fatigue chronique, une léthargie, des maux digestifs, le nez pris par du mucus, une sensation de lourdeur, des ballonnements, des gaz, des douleurs dans le corps… Cela dépend selon les gens, mais ce n’est jamais très sexy 😉
Ama est notamment favorisé par énormément de micro-stress que l’on vit au quotidien. Les pesticides, les additifs alimentaires, la cuisson au micro-ondes, les particules de plastique, tous les produits polluants, les aliments industriels ou raffinés… Mais aussi du point de vue du mental, par une vie en désaccord avec ses valeurs et aspirations profondes par exemple.
L’ayurvéda décompte 6 saveurs : les rasas
On dit en ayurvéda que la nourriture doit être équilibrée et correspondre au type de constitution de chacun. Dans ce sens, équilibrée signifie que toutes les saveurs doivent être présentes dans les aliments. Et il existe 6 saveurs : le sucré, l’acide, le salé, le piquant, l’amère, et enfin l’âcre (ou astringent).
Une nourriture quotidienne en relation avec chaque dosha permet de maintenir un corps sain. On privilégiera en effet certaines saveurs en fonction de sa constitution !
Vous voulez en savoir plus sur l’ayurvéda ? La suite dans un prochain article…
Vous souhaitez être accompagné(e) par Alicia, diététicienne-nutritionniste ? Rendez-vous sur le site d’Alicia, ou contactez-la au 06 19 47 15 28 ou sur aliciasicardi.dieteticienne@gmail.com !